lunedì 22 gennaio 2018

LA CONTROVERSIA SUL CATARISMO 

Prenderò spunto da un articolo di Marco Meschini apparso sul quotidiano il Giornale del 2 giugno del 2006, intitolato “Maledetti catari, eretici «perfetti»”. Vi si legge: “gli storici di mezzo mondo si arrovellano da decenni intorno a un punto: gli eretici ci furono davvero, oppure furono il parto di un «discorso» ecclesiastico? Non fu cioè la Chiesa a «creare» gli eretici, accusandoli a bella posta di crimini e misfatti per poi farli fuori secondo il proprio tornaconto? Negli ultimi mesi il dibattito si è parecchio surriscaldato, specie in Francia: qualcuno sostiene addirittura che i catari non siano mai esistiti, portando come prova le poche fonti a nostra disposizione... Tuttavia quest’ultimo elemento prova solo l’efficacia della repressione. Ma soprattutto lo slittamento fatale in cui si incorre così è il seguente: scivolare cioè dall’analisi della storia a quella dei ragionamenti degli storici. Di decostruzione in decostruzione - più che in «ricostruzione» - si giunge cioè allo svuotamento totale e alla risignificazione del senso originario: poiché fu la Chiesa a chiamarli eretici, essi non solo non lo furono, ma esistettero solo funzionalmente nei piani - diabolici, verrebbe da dire - di quella. Ma, a parte il fatto che di testi catari ne conosciamo a sufficienza, e che gli enormi sforzi ecclesiastici ed ecclesiali indicano una realtà piuttosto che un discorso», il problema dei catari si pose in maniera davvero ardua per i medievali: giacché essi pensarono in buona fede a un’eresia, ma non si resero conto di affrontare una religione «altra», diversa in essenza dal cristianesimo, anche se di questo aveva alcune movenze. E fu proprio questa alterità profonda la crisi ultima del catarismo, estintosi sì per la pressione esterna ma, anche e soprattutto, per l’esaurirsi del proprio fuoco interno.”
Ed eccoci al tema che mi preme affrontare: l’affacciarsi, nell’ambito del dibattito storiografico, della tesi relativa all’«inesistenza dei catari».
In un saggio dal titolo “Cathars in question” curato da Antonio Sennis, (York: York Medieval Press, 2016), si riassumono i termini della questione. Si vedano i seguenti estratti dall’Introduzione del curatore:  

At the heart of this volume is the aspiration to tackle in a comparative perspective an issue which is highly controversial and hotly debated among scholars: the existence of a medieval phenomenon which we can legitimately call 'Catharism'. Traditionally regarded as the most radical challenge to the orthodox Catholicism in the medieval West, Catharism proposed that marriage is evil, just as the God of the Old Testament was evil and indeed different from the one of the New Testament, and that Christ never died in flesh.
   One of the main issues at stake is the question of whether what the inquisitors called 'the heresy' was an entity with a continuous existence over the years and with international dimensions spreading from the Balkans to Italy, and to Southern France. Historians are more or less in agreement that phenomena those repressing authorities described were largely localized, both geographically and chronologically. Was heresy, therefore, just a multiplicity of local, unconnected unorthodoxies? Or, on the contrary, can we indeed find a historically grounded connection between Catharism and a Balkan heresy such as Bogomilism, so that is actually possible to talk of dualist dissent as a distinct movement in the central Middle Ages?
(pag. 1)

   As is well known, R. I. Moore's book The War on Heresy argued that a structured 'Cathar Church' did not exist before the early thirteenth century and that, as a consequence, Catharism as a phenomenon - and, indeed, the activity, even the very identity, of its followers and the specificities of its creed - were largely the product of medieval inquisitors, on the one hand, and of modern historians, on the other. According to this view, Cathars and Catharism were a construct, and the radical views attributed to them are no more than a myth. The inquisitors, who were obviously far from neutral in their observation of local realities, imposed a rigid set of preconceived labels on what in reality was a dynamic and complex amalgamation of local practices (religious and other). They did so in order to establish the conditions for, and legitimation of, repression and persecution. A corollary of this has been the calling into question of the Balkan influence of Bogomilism in western Europe, and the reconsideration of some key aspects of the political, cultural, religious and economic relatonships between the Balkans and more western regions of Europe in the Middle Ages.
(pag. 2) 

Questions about the Cathars 

  Reduced to its essentials, the argument of those who reject the early existence of a series of organized, interrelated, mutually aware groups of dualist heretics (Cathars) is that what we are actually talking about is a very dynamic, fluid and diverse cosmos of dissidence (religious, social and political), devoid of any structured and uniform system of thought, with no shared texts or recognizable doctrines. As such, these groups of dissidents were very difficult to fight. The persecutors, so the argument goes, therefore constructed and categorized those dissident beliefs in a structured and fairly rigid way, so that it would be easier to refute them.
(pag. 3)

Come potete notare, Sennis menziona Robert Ian Moore, professore emerito di Storia all’università di Newcastle. Ebbene, Moore è forse l’esponente di punta di una corrente di pensiero che ha conosciuto ampia diffusione.
Vi propongo alcuni passaggi dell’intervista a Moore apparsa sulle pagine della rivista l’Histoire nel dicembre del 2016, dal titolo: Entretien avec Robert I. Moore: les Cathares ont-ils existé?

D'où vient alors cette idée d'une Église cathare solidement implantée dans l'Occident du XIIe siècle?  

On touche ici à la deuxième manière dont le mot a été employé. Son usage moderne et l'idée de « catharisme » ont été lancés par un historien strasbourgeois, Charles Schmidt, dans son Histoire et doctrine de la secte des cathares ou albigeois parue en 1849. Schmidt désignait par là une Église qui aurait été fondée dans les Balkans puis implantée par la suite parmi les populations de tout l'Occident chrétien. Cette Église aurait été dotée de structures institutionelles, avec une hiérarchie et des rituels spécifiques. Sa théologie aurait eu pour trait essentiel le dualisme (cf. Michel Tardieu, p. 50), l'opposition manichéenne entre un principe du mal recouvrant toute matérialité en cet bas monde et un principe du bien purement spirituel. Ce sont les adeptes de cette Église qui auraient été les principales victimes de la croisade contre les albigeois (1209-1229), puis de l'Inquisition, des années 1230 au début du XIVe siècle.

Ainsi est née la vision traditionnelle, qui à connu son apogée dans les années 1950, avec notamment l'ouvrage de l'historien allemand Arno Borst Die Katharer (1953, traduit en français en 1974), et les recherches d'un érudit domenicain, le Père Antoine Dondaine, auteur d'études sur « la hiérarchie cathare en Italie ». Cette tradition demeure bien vivante aujourd'hui encore, aussi bien chez les littérateurs de tout poil qu'auprès de nombreux chercheurs universitaires.

Les chose changent au milieu des années 1990 lorsqu'un groupe d'historiens français réuni par Monique Zerner, de l'université de Nice, une élève de Georges Duby, se penche de plus près, avec un méthode beaucoup plus rigoreuse, sur le sources du XIe-XIIe siècle qui étaient jusque-là cencées étayer la vision dominante du « catharisme ».  Les doutes qui avaient déjà été émis sur les origins balkaniques de l'hérésie se sont transformés en contestation radicale de cette version. Il n'existe aucune preuve solide de la diffusion d'une théologie dualiste par des prédicateurs bulgares dans l'Occident latin. L'hypothèse se fondait sur le seule observation de prétendues similitudes entre les thèses des bogomiles et celles prêtées aux hérétiques d'Occident dans les sources produites essentialment par l'Église.

Allant plus loin, Monique Zerner et ses confrères ont suggéré que l'idée que nous nous faisont des « cathares » et de leur dualisme repose uniquement sur le discours developpé par les ecclésiastiques médiévaux pour discréditer les mouvements contestataires. Dans une large mesure, l'hérésie a été « inventée » par l'Église pour criminaliser ceux qui en étaient accusés, rendre leur discours évangélique et anticlérical inaudible, de façon à les éliminer plus facilement.

Le « catharisme » n'avait-il donc aucune réalité?

Je ne nie pas du tout la réalité d'un phénomène particulier qui l'est possible de désigner sous le nom de « catharisme » dans l'Italie du XIIIe siècle. Le laïc de Plaisance Salvo Burci, par exemple, proche des Domenicains et auteur en 1235 d'un traité anti-hérétique, appelle « cathares » des habitants de Plaisance qui croient en deux principes antithétiques. Et les documents laissés par des enquêtes de l'Inquisition dans les années 1260 à Orvieto, aux confins de Latium et de la Toscane, livrent des preuves substantielles de l'existence d'une communauté de personnes connues localement comme « cathares ». On retrouve d'autres exemples parmi les nombreuses sectes dissidentes qui existaient alors dans les villes d'Italie centro-septentrionale.    

Quelle est alors votre vision du phénomène?

J'essaie d'expliquer dans mon dernier livre, Guerre à l'hérésie. Son object principal, ce n'est pas les cathares. Et c'est ne pas non plus l'hérésie elle-même. Cette dernière, à mon sens, est secondaire. Vous comprendrez sans dout pourquoi avec cette analogie: si je devais écrire sur la « guerre aux drogues » lancée aux États-Unis par Richard Nixon en 1971 et assidûment poursuivie jusqu'à nos jours, je ne centrerais pas mon propos sur les differences entre cocaïne, héroïne, crack et marijuana. Je m'interésserais beaucoup plus, en revanche, aux raisons qui ont avivé, exacerbé et entretenu dans l'opinion le sentiment de danger représenté par les drogues, au point d'en faire, sans discussion possible, la plus grande menace interieur pésant sur la société américaine.

Le tesi di Moore sono state accolte oserei dire con entusiasmo.


Ciò nonostante, il professore nordirlandese lamenta, nell'intervista a l'Histoire, di essere stato osteggiato:

On a reproché aux tenants de la nouvelle approche de faire du « négationnisme ». Comment expliquer une telle résistance?

C'est vrai! En 2005, des tenants du « catharisme » occitan sont allés jusqu'à rapprocher la démarche d'historiens comme Monique Zerner ou Jean-Louis Biges de celle des négationnistes qui contestent la réalité du génocide des Juifs... En remettant en cause le récit traditionnel, nous serions en somme des falsificateurs qui assassineraient la mémoire occitane du génocide cathare ! Aux États-Unis et en Grande-Bretagne, Mark C. Pegg, qui travaille sur la repression de l'hérésie, a lui aussi été couvert d'opprobre.

Cette hostilité est liée dans une large mesure à des enjeux culturels, politiques ou même commerciaux. Dans le Midi de la France il est évident que le mythe du catharisme a servi de support identitaire, depuis les années 1960, au combat occitaniste contre le jacobinisme parisien. Et, depuis 1992, « Pays Cathare » est une marque déposée, propriété du conseil départemental de l'Aude, utilisée par de nombreux professionnels des secteurs touristiques et agroalimentaire... L'enjeu dépasse la vérité historique !

La résistance de certains historiens est d'une autre nature. Beaucoup renâclent à voir remise en cause l'existence d'une religion autonome et unifié, incarnée dans une contre-Église organisée. Car s'en trouvent bouleversés des pans entiers du tableau habituel de l'histoire du Moyen Age central. En particulier l'histoire du développement général de l'Église catholique et celle de l'expansion du pouvoir capétien au sud de la Loire. L'histoire de l'hérésie « cathare » s'accompagne de celle de sa répression : croisade albigeoise de 1209-1229 qui se traduit finalement par l'affirmation de la couronne capétienne sur les terres du comte de Toulouse et de ses vassaux, puis création de l'Inquisition. Or l'idée que le renforcement istitutionnel de l'Église, et notamment le consolidement de l'absolutisme de la papauté, aurait été une réponse à la menace représentée par l'essor spontané de mouvements hérétiques ne tient plus. Ni celle qui explique la croisade par la nécessité objective de defendre la pureté de la foi. Ma ces idées ont la vie dure... Les historiens, tout comme le grand public, n'apprécient d'être dérangés dans leurs certitudes ! 

Eppure non si direbbe, vista l'ampia eco che le tesi di Moore hanno avuto.


Moore non è peraltro solo: a sostenere una tesi simile è Mark Gregory Pegg.

La rivista Religions & Histoire, nel numero 46 (settembre/ottobre 2012), intitolato Hérésies et Inquisition, pubblicò diversi interventi di carattere negazionista: Uwe Brunn, L'invention des cathares; Alessia Trivellone, Pour une histoire renouvelée de l'hérésie médiévale. Quest’ultimo articolo è consultabile su Academia:



Vi invito a leggere la replica di Michel Roquebert, studioso autore di svariati testi sul catarismo nonché presidente della Association d'études du catharisme - René Nelli, a M.G. Pegg:


Una replica invero piuttosto debole, quella di Roquebert. L’unico passaggio degno di nota è il seguente:

«Sta a noi meditare ora su questo nuovo metodo, quello della nouvelle histoire, che consiste nel:
1) squalificare a priori la prova, in modo da non dedurre nulla da essa, se non è l'opposto di ciò che sembra dire.
2) forgiare una tesi che si pone non come ipotesi ma come verità oggettiva, così coerente da sembrare una conclusione dedotta dalle fonti, mentre è pura solo a priori.
3) sforzarsi di versare in questo stampo prefabbricato (la non esistenza dell'eresia, se non come mero effetto del discorso clericale) il dato storico, fonti incluse, anche se resiste come un gatto che si voglia far entrare in una scatola da scarpe, e questo è il caso delle fonti inquisitorie.
Questo metodo sembra derivare da una curiosa manipolazione del linguaggio.
La base è la tesi originale e giudiziosa di Robert Moore secondo cui ogni potere, specialmente se è assoluto, deve, per mantenere e/o rafforzarsi, inventare un dissenso per perseguitare. Questo modello di "società della persecuzione" è perfettamente illustrato dai processi di Mosca ordinati dal potere sovietico negli anni '30.
Ma da allora in poi la tesi che "tutto il potere inevitabilmente inventa una dissidenza da perseguitare" è stato rovesciato in "ogni dissenso è necessariamente inventato dal potere persecutorio".
Da qui il credo della scuola decostruzionista: "l'eresia è un puro prodotto del discorso clericale".»

Ed ecco un filmato che recepisce le tesi di R.I. Moore:


Una replica molliccia alle tesi negazioniste è apparsa sul sito Catharisme d'aujourd'hui, sotto il titolo Du déconstructionnisme au négationnisme:

Donc, pour annoncer que le Catharisme n’a jamais existé et qu’il ne s’agissait que d’une dissidence catholique, il faut en connaître finement la doctrine pour la comparer à d’autres groupes dissidents et vérifier qu’il n’y a pas incompatibilité entre cette hypothèse et la réalité. En effet, un dissident en matière de religion se pose en contradiction du courant principal sur la base d’une critique ou d’un apport doctrinal jugé indispensable. C’est le cas de plusieurs schismes comme l’Orthodoxie qui refusait certains éléments doctrinaux catholiques, comme la Réforme qui considérait que les responsables catholiques avaient eux-mêmes déviés de la droite doctrine, comme le firent avant eux de nombreuses dissidences au Moyen Âge comme les Vaudois notamment. Mais les Cathares ne déviaient pas d’un corpus doctrinal dont les fondamentaux demeuraient les mêmes. Quand on dit que celui qui est considéré comme Dieu le père créateur du ciel et de la terre est le diable, on est loin d’une dissidence. Quand on dit que nul n’ira en enfer et qu’il ne sert à rien d’œuvrer pour son salut car il nous est acquis, on est loin de la différence d’appréciation.
Alors, messieurs les grands intellectuels, les surdiplômés de l’histoire, commencez donc par apprendre les bases nécessaires à la maîtrise du Catharisme et ensuite, nous discuterons des détails historiques.

In ultima analisi, si può affermare quanto segue: è in atto un tentativo articolato di negare l’esistenza stessa della religione dualista che va sotto il nome di Catarismo; le tesi dei negazionisti trovano ampio spazio sulla stampa e sulle pubblicazioni specializzate; le associazioni e i gruppi che, in Francia, dicono di richiamarsi al Catarismo non hanno saputo opporre alcuna valida e risoluta forma di contrasto a questo inaudito assalto da parte di accademici le cui reali motivazioni sarebbero tutte da indagare.
È opportuno ricordare qui quanto apparve sul Blog Dragovitsa – Dualismo Assoluto il 2 luglio del 2016:
“Le contestazioni che gli emissari delle diocesi e delle logge sono soliti muoverci sono sempre le stesse. Vado qui ad enunciarle in estrema sintesi:
1) la mancanza di fonti medievali che attestino l'esistenza di una dottrina dualista propriamente detta (i più accaniti fra i nostri oppositori giungono a negare l'esistenza stessa del dualismo radicale, ravvisandovi una "invenzione degli Inquisitori" tesa a screditare il "catarismo autentico");
2) le contraddizioni esistenti fra il dettato dei Vangeli e i princìpi dualisti - sulla base di questo argomento essi sostengono che il dualismo non sarebbe una religione cristiana;
3) la preclusione nei confronti del dialogo e del confronto con altre fedi;
4) un atteggiamento persistentemente negativo;
5) l'eccessiva attenzione agli aspetti truci e/o disgustosi della realtà.”

Ebbene, i negazionisti si sono spinti oltre: “L'hérésie était largement une invention des pouvoirs ecclésiastiques et princiers”. Rimuovere il dato dell’esistenza storica della religione dualista rappresenta il tentativo estremo di sradicare, una volta per tutte, una dottrina che non soltanto il potere costituito ma il mondo contemporaneo nel suo complesso avvertono come intollerabile ed inconcepibile.

Pietro Ferrari

2 commenti:

Kopelev ha detto...

E' assolutamente necessario insorgere contro l'aggressione mossa al Catarismo da parte di accademici le cui  reali motivazioni andrebbe attentamente indagate. Noi dualisti non disponiamo certo delle risorse di cui essi invece abbondano. La nostra voce è a malapena udibile ma non s'illudano di poter riversare sul mondo le loro menzogne senza incontrare resistenza alcuna.

Antares666 ha detto...

Anche se la nostra voce è un brusio impercettibile, ci siamo attirati un numero incredibile di nemici. Il dato di fatto è che molti potenti hanno profuso risorse assolutamente ingenti per avversare una religione che a quanto ne sanno è estinta - arrivando a perseguitarne in modo implacabile persino il ricordo. Non esito a dire che siamo di fronte a un caso assolutamente unico nella storia del genere umano.