lunedì 22 gennaio 2018

LA CONTROVERSIA SUL CATARISMO 

Prenderò spunto da un articolo di Marco Meschini apparso sul quotidiano il Giornale del 2 giugno del 2006, intitolato “Maledetti catari, eretici «perfetti»”. Vi si legge: “gli storici di mezzo mondo si arrovellano da decenni intorno a un punto: gli eretici ci furono davvero, oppure furono il parto di un «discorso» ecclesiastico? Non fu cioè la Chiesa a «creare» gli eretici, accusandoli a bella posta di crimini e misfatti per poi farli fuori secondo il proprio tornaconto? Negli ultimi mesi il dibattito si è parecchio surriscaldato, specie in Francia: qualcuno sostiene addirittura che i catari non siano mai esistiti, portando come prova le poche fonti a nostra disposizione... Tuttavia quest’ultimo elemento prova solo l’efficacia della repressione. Ma soprattutto lo slittamento fatale in cui si incorre così è il seguente: scivolare cioè dall’analisi della storia a quella dei ragionamenti degli storici. Di decostruzione in decostruzione - più che in «ricostruzione» - si giunge cioè allo svuotamento totale e alla risignificazione del senso originario: poiché fu la Chiesa a chiamarli eretici, essi non solo non lo furono, ma esistettero solo funzionalmente nei piani - diabolici, verrebbe da dire - di quella. Ma, a parte il fatto che di testi catari ne conosciamo a sufficienza, e che gli enormi sforzi ecclesiastici ed ecclesiali indicano una realtà piuttosto che un discorso», il problema dei catari si pose in maniera davvero ardua per i medievali: giacché essi pensarono in buona fede a un’eresia, ma non si resero conto di affrontare una religione «altra», diversa in essenza dal cristianesimo, anche se di questo aveva alcune movenze. E fu proprio questa alterità profonda la crisi ultima del catarismo, estintosi sì per la pressione esterna ma, anche e soprattutto, per l’esaurirsi del proprio fuoco interno.”
Ed eccoci al tema che mi preme affrontare: l’affacciarsi, nell’ambito del dibattito storiografico, della tesi relativa all’«inesistenza dei catari».
In un saggio dal titolo “Cathars in question” curato da Antonio Sennis, (York: York Medieval Press, 2016), si riassumono i termini della questione. Si vedano i seguenti estratti dall’Introduzione del curatore:  

At the heart of this volume is the aspiration to tackle in a comparative perspective an issue which is highly controversial and hotly debated among scholars: the existence of a medieval phenomenon which we can legitimately call 'Catharism'. Traditionally regarded as the most radical challenge to the orthodox Catholicism in the medieval West, Catharism proposed that marriage is evil, just as the God of the Old Testament was evil and indeed different from the one of the New Testament, and that Christ never died in flesh.
   One of the main issues at stake is the question of whether what the inquisitors called 'the heresy' was an entity with a continuous existence over the years and with international dimensions spreading from the Balkans to Italy, and to Southern France. Historians are more or less in agreement that phenomena those repressing authorities described were largely localized, both geographically and chronologically. Was heresy, therefore, just a multiplicity of local, unconnected unorthodoxies? Or, on the contrary, can we indeed find a historically grounded connection between Catharism and a Balkan heresy such as Bogomilism, so that is actually possible to talk of dualist dissent as a distinct movement in the central Middle Ages?
(pag. 1)

   As is well known, R. I. Moore's book The War on Heresy argued that a structured 'Cathar Church' did not exist before the early thirteenth century and that, as a consequence, Catharism as a phenomenon - and, indeed, the activity, even the very identity, of its followers and the specificities of its creed - were largely the product of medieval inquisitors, on the one hand, and of modern historians, on the other. According to this view, Cathars and Catharism were a construct, and the radical views attributed to them are no more than a myth. The inquisitors, who were obviously far from neutral in their observation of local realities, imposed a rigid set of preconceived labels on what in reality was a dynamic and complex amalgamation of local practices (religious and other). They did so in order to establish the conditions for, and legitimation of, repression and persecution. A corollary of this has been the calling into question of the Balkan influence of Bogomilism in western Europe, and the reconsideration of some key aspects of the political, cultural, religious and economic relatonships between the Balkans and more western regions of Europe in the Middle Ages.
(pag. 2) 

Questions about the Cathars 

  Reduced to its essentials, the argument of those who reject the early existence of a series of organized, interrelated, mutually aware groups of dualist heretics (Cathars) is that what we are actually talking about is a very dynamic, fluid and diverse cosmos of dissidence (religious, social and political), devoid of any structured and uniform system of thought, with no shared texts or recognizable doctrines. As such, these groups of dissidents were very difficult to fight. The persecutors, so the argument goes, therefore constructed and categorized those dissident beliefs in a structured and fairly rigid way, so that it would be easier to refute them.
(pag. 3)

Come potete notare, Sennis menziona Robert Ian Moore, professore emerito di Storia all’università di Newcastle. Ebbene, Moore è forse l’esponente di punta di una corrente di pensiero che ha conosciuto ampia diffusione.
Vi propongo alcuni passaggi dell’intervista a Moore apparsa sulle pagine della rivista l’Histoire nel dicembre del 2016, dal titolo: Entretien avec Robert I. Moore: les Cathares ont-ils existé?

D'où vient alors cette idée d'une Église cathare solidement implantée dans l'Occident du XIIe siècle?  

On touche ici à la deuxième manière dont le mot a été employé. Son usage moderne et l'idée de « catharisme » ont été lancés par un historien strasbourgeois, Charles Schmidt, dans son Histoire et doctrine de la secte des cathares ou albigeois parue en 1849. Schmidt désignait par là une Église qui aurait été fondée dans les Balkans puis implantée par la suite parmi les populations de tout l'Occident chrétien. Cette Église aurait été dotée de structures institutionelles, avec une hiérarchie et des rituels spécifiques. Sa théologie aurait eu pour trait essentiel le dualisme (cf. Michel Tardieu, p. 50), l'opposition manichéenne entre un principe du mal recouvrant toute matérialité en cet bas monde et un principe du bien purement spirituel. Ce sont les adeptes de cette Église qui auraient été les principales victimes de la croisade contre les albigeois (1209-1229), puis de l'Inquisition, des années 1230 au début du XIVe siècle.

Ainsi est née la vision traditionnelle, qui à connu son apogée dans les années 1950, avec notamment l'ouvrage de l'historien allemand Arno Borst Die Katharer (1953, traduit en français en 1974), et les recherches d'un érudit domenicain, le Père Antoine Dondaine, auteur d'études sur « la hiérarchie cathare en Italie ». Cette tradition demeure bien vivante aujourd'hui encore, aussi bien chez les littérateurs de tout poil qu'auprès de nombreux chercheurs universitaires.

Les chose changent au milieu des années 1990 lorsqu'un groupe d'historiens français réuni par Monique Zerner, de l'université de Nice, une élève de Georges Duby, se penche de plus près, avec un méthode beaucoup plus rigoreuse, sur le sources du XIe-XIIe siècle qui étaient jusque-là cencées étayer la vision dominante du « catharisme ».  Les doutes qui avaient déjà été émis sur les origins balkaniques de l'hérésie se sont transformés en contestation radicale de cette version. Il n'existe aucune preuve solide de la diffusion d'une théologie dualiste par des prédicateurs bulgares dans l'Occident latin. L'hypothèse se fondait sur le seule observation de prétendues similitudes entre les thèses des bogomiles et celles prêtées aux hérétiques d'Occident dans les sources produites essentialment par l'Église.

Allant plus loin, Monique Zerner et ses confrères ont suggéré que l'idée que nous nous faisont des « cathares » et de leur dualisme repose uniquement sur le discours developpé par les ecclésiastiques médiévaux pour discréditer les mouvements contestataires. Dans une large mesure, l'hérésie a été « inventée » par l'Église pour criminaliser ceux qui en étaient accusés, rendre leur discours évangélique et anticlérical inaudible, de façon à les éliminer plus facilement.

Le « catharisme » n'avait-il donc aucune réalité?

Je ne nie pas du tout la réalité d'un phénomène particulier qui l'est possible de désigner sous le nom de « catharisme » dans l'Italie du XIIIe siècle. Le laïc de Plaisance Salvo Burci, par exemple, proche des Domenicains et auteur en 1235 d'un traité anti-hérétique, appelle « cathares » des habitants de Plaisance qui croient en deux principes antithétiques. Et les documents laissés par des enquêtes de l'Inquisition dans les années 1260 à Orvieto, aux confins de Latium et de la Toscane, livrent des preuves substantielles de l'existence d'une communauté de personnes connues localement comme « cathares ». On retrouve d'autres exemples parmi les nombreuses sectes dissidentes qui existaient alors dans les villes d'Italie centro-septentrionale.    

Quelle est alors votre vision du phénomène?

J'essaie d'expliquer dans mon dernier livre, Guerre à l'hérésie. Son object principal, ce n'est pas les cathares. Et c'est ne pas non plus l'hérésie elle-même. Cette dernière, à mon sens, est secondaire. Vous comprendrez sans dout pourquoi avec cette analogie: si je devais écrire sur la « guerre aux drogues » lancée aux États-Unis par Richard Nixon en 1971 et assidûment poursuivie jusqu'à nos jours, je ne centrerais pas mon propos sur les differences entre cocaïne, héroïne, crack et marijuana. Je m'interésserais beaucoup plus, en revanche, aux raisons qui ont avivé, exacerbé et entretenu dans l'opinion le sentiment de danger représenté par les drogues, au point d'en faire, sans discussion possible, la plus grande menace interieur pésant sur la société américaine.

Le tesi di Moore sono state accolte oserei dire con entusiasmo.


Ciò nonostante, il professore nordirlandese lamenta, nell'intervista a l'Histoire, di essere stato osteggiato:

On a reproché aux tenants de la nouvelle approche de faire du « négationnisme ». Comment expliquer une telle résistance?

C'est vrai! En 2005, des tenants du « catharisme » occitan sont allés jusqu'à rapprocher la démarche d'historiens comme Monique Zerner ou Jean-Louis Biges de celle des négationnistes qui contestent la réalité du génocide des Juifs... En remettant en cause le récit traditionnel, nous serions en somme des falsificateurs qui assassineraient la mémoire occitane du génocide cathare ! Aux États-Unis et en Grande-Bretagne, Mark C. Pegg, qui travaille sur la repression de l'hérésie, a lui aussi été couvert d'opprobre.

Cette hostilité est liée dans une large mesure à des enjeux culturels, politiques ou même commerciaux. Dans le Midi de la France il est évident que le mythe du catharisme a servi de support identitaire, depuis les années 1960, au combat occitaniste contre le jacobinisme parisien. Et, depuis 1992, « Pays Cathare » est une marque déposée, propriété du conseil départemental de l'Aude, utilisée par de nombreux professionnels des secteurs touristiques et agroalimentaire... L'enjeu dépasse la vérité historique !

La résistance de certains historiens est d'une autre nature. Beaucoup renâclent à voir remise en cause l'existence d'une religion autonome et unifié, incarnée dans une contre-Église organisée. Car s'en trouvent bouleversés des pans entiers du tableau habituel de l'histoire du Moyen Age central. En particulier l'histoire du développement général de l'Église catholique et celle de l'expansion du pouvoir capétien au sud de la Loire. L'histoire de l'hérésie « cathare » s'accompagne de celle de sa répression : croisade albigeoise de 1209-1229 qui se traduit finalement par l'affirmation de la couronne capétienne sur les terres du comte de Toulouse et de ses vassaux, puis création de l'Inquisition. Or l'idée que le renforcement istitutionnel de l'Église, et notamment le consolidement de l'absolutisme de la papauté, aurait été une réponse à la menace représentée par l'essor spontané de mouvements hérétiques ne tient plus. Ni celle qui explique la croisade par la nécessité objective de defendre la pureté de la foi. Ma ces idées ont la vie dure... Les historiens, tout comme le grand public, n'apprécient d'être dérangés dans leurs certitudes ! 

Eppure non si direbbe, vista l'ampia eco che le tesi di Moore hanno avuto.


Moore non è peraltro solo: a sostenere una tesi simile è Mark Gregory Pegg.

La rivista Religions & Histoire, nel numero 46 (settembre/ottobre 2012), intitolato Hérésies et Inquisition, pubblicò diversi interventi di carattere negazionista: Uwe Brunn, L'invention des cathares; Alessia Trivellone, Pour une histoire renouvelée de l'hérésie médiévale. Quest’ultimo articolo è consultabile su Academia:



Vi invito a leggere la replica di Michel Roquebert, studioso autore di svariati testi sul catarismo nonché presidente della Association d'études du catharisme - René Nelli, a M.G. Pegg:


Una replica invero piuttosto debole, quella di Roquebert. L’unico passaggio degno di nota è il seguente:

«Sta a noi meditare ora su questo nuovo metodo, quello della nouvelle histoire, che consiste nel:
1) squalificare a priori la prova, in modo da non dedurre nulla da essa, se non è l'opposto di ciò che sembra dire.
2) forgiare una tesi che si pone non come ipotesi ma come verità oggettiva, così coerente da sembrare una conclusione dedotta dalle fonti, mentre è pura solo a priori.
3) sforzarsi di versare in questo stampo prefabbricato (la non esistenza dell'eresia, se non come mero effetto del discorso clericale) il dato storico, fonti incluse, anche se resiste come un gatto che si voglia far entrare in una scatola da scarpe, e questo è il caso delle fonti inquisitorie.
Questo metodo sembra derivare da una curiosa manipolazione del linguaggio.
La base è la tesi originale e giudiziosa di Robert Moore secondo cui ogni potere, specialmente se è assoluto, deve, per mantenere e/o rafforzarsi, inventare un dissenso per perseguitare. Questo modello di "società della persecuzione" è perfettamente illustrato dai processi di Mosca ordinati dal potere sovietico negli anni '30.
Ma da allora in poi la tesi che "tutto il potere inevitabilmente inventa una dissidenza da perseguitare" è stato rovesciato in "ogni dissenso è necessariamente inventato dal potere persecutorio".
Da qui il credo della scuola decostruzionista: "l'eresia è un puro prodotto del discorso clericale".»

Ed ecco un filmato che recepisce le tesi di R.I. Moore:


Una replica molliccia alle tesi negazioniste è apparsa sul sito Catharisme d'aujourd'hui, sotto il titolo Du déconstructionnisme au négationnisme:

Donc, pour annoncer que le Catharisme n’a jamais existé et qu’il ne s’agissait que d’une dissidence catholique, il faut en connaître finement la doctrine pour la comparer à d’autres groupes dissidents et vérifier qu’il n’y a pas incompatibilité entre cette hypothèse et la réalité. En effet, un dissident en matière de religion se pose en contradiction du courant principal sur la base d’une critique ou d’un apport doctrinal jugé indispensable. C’est le cas de plusieurs schismes comme l’Orthodoxie qui refusait certains éléments doctrinaux catholiques, comme la Réforme qui considérait que les responsables catholiques avaient eux-mêmes déviés de la droite doctrine, comme le firent avant eux de nombreuses dissidences au Moyen Âge comme les Vaudois notamment. Mais les Cathares ne déviaient pas d’un corpus doctrinal dont les fondamentaux demeuraient les mêmes. Quand on dit que celui qui est considéré comme Dieu le père créateur du ciel et de la terre est le diable, on est loin d’une dissidence. Quand on dit que nul n’ira en enfer et qu’il ne sert à rien d’œuvrer pour son salut car il nous est acquis, on est loin de la différence d’appréciation.
Alors, messieurs les grands intellectuels, les surdiplômés de l’histoire, commencez donc par apprendre les bases nécessaires à la maîtrise du Catharisme et ensuite, nous discuterons des détails historiques.

In ultima analisi, si può affermare quanto segue: è in atto un tentativo articolato di negare l’esistenza stessa della religione dualista che va sotto il nome di Catarismo; le tesi dei negazionisti trovano ampio spazio sulla stampa e sulle pubblicazioni specializzate; le associazioni e i gruppi che, in Francia, dicono di richiamarsi al Catarismo non hanno saputo opporre alcuna valida e risoluta forma di contrasto a questo inaudito assalto da parte di accademici le cui reali motivazioni sarebbero tutte da indagare.
È opportuno ricordare qui quanto apparve sul Blog Dragovitsa – Dualismo Assoluto il 2 luglio del 2016:
“Le contestazioni che gli emissari delle diocesi e delle logge sono soliti muoverci sono sempre le stesse. Vado qui ad enunciarle in estrema sintesi:
1) la mancanza di fonti medievali che attestino l'esistenza di una dottrina dualista propriamente detta (i più accaniti fra i nostri oppositori giungono a negare l'esistenza stessa del dualismo radicale, ravvisandovi una "invenzione degli Inquisitori" tesa a screditare il "catarismo autentico");
2) le contraddizioni esistenti fra il dettato dei Vangeli e i princìpi dualisti - sulla base di questo argomento essi sostengono che il dualismo non sarebbe una religione cristiana;
3) la preclusione nei confronti del dialogo e del confronto con altre fedi;
4) un atteggiamento persistentemente negativo;
5) l'eccessiva attenzione agli aspetti truci e/o disgustosi della realtà.”

Ebbene, i negazionisti si sono spinti oltre: “L'hérésie était largement une invention des pouvoirs ecclésiastiques et princiers”. Rimuovere il dato dell’esistenza storica della religione dualista rappresenta il tentativo estremo di sradicare, una volta per tutte, una dottrina che non soltanto il potere costituito ma il mondo contemporaneo nel suo complesso avvertono come intollerabile ed inconcepibile.

Pietro Ferrari

venerdì 19 gennaio 2018


OLOCAUSTO CATARO 

CHI ERANO I CATARI 

- La parola catari viene dal greco e significa "puri"; tale denominazione fu riservata agli eretici dualisti presenti in Linguadoca, Lombardia e Renania nei secoli XII e XIII, per l'importanza da essi attribuita all'ideale ascetico di purezza. Sono pochissimi i testi catari scampati all'opera di distruzione sistematica condotta dalla Chiesa medievale, fra questi: la cosiddetta Bibbia di Lione; l'Interrogatio Iohannis; il Liber de duobus principiis, attribuito a Giovanni di Lugio. Tuttavia, basandosi su tali documenti e sugli scritti degli inquisitori e dei polemisti cattolici coevi (Bernard Gui e la sua Practica Inquisitionis haereticae pravitatis; Alain de Lille, De fide catholica contra haereticos; Raniero Sacconi, Summa de catharis) è possibile tracciare un quadro sufficientemente accurato della fede catara. Essa si caratterizza innanzitutto come una religione dualista, inserita nel solco di un'illustre tradizione di pensiero che, muovendo dal mondo iranico antico, passa attraverso la gnosi e il manicheismo, sino a intersecarsi con il cristianesimo. Secondo la dottrina catara vi sono nell'universo due divinità contrapposte: una, benevola, sovrana del regno invisibile e spirituale, ed un’altra malvagia, cui va imputata la creazione del mondo materiale, fondato sulla violenza e la sopraffazione. Per i catari l'uomo non è stato creato da Dio, ma dal Diavolo. Secondo la dottrina catara una condotta eticamente impura condanna l'anima a reincarnarsi, a migrare da un carcere corporeo all'altro, prolungando così il proprio esilio sulla terra, regno del Male. Accanto a questo asserto si colloca la negazione catara dell'inferno ultraterreno. La condotta morale è considerata il presupposto della liberazione: di qui discendono le severe norme ascetiche del catarismo (fra cui il rifiuto del matrimonio, della procreazione, e dei cibi ricavati dall'uccisione di animali), l'osservanza rigorosa delle quali incombeva però soltanto sui perfetti, la frangia rigorista della chiesa catara. I comuni credenti erano esentati da tali divieti. Rituali come il martirium e l'endura (pratica affine all'eutanasia), enfatizzati a dismisura dai polemisti cattolici interessati a criminalizzare la religione catara, non costituivano pratiche di massa, bensì la scelta estrema dei più coerenti fra i perfetti catari. "Forse in Europa, all'inizio del XIII secolo, non esisteva regione più vivace e brillante della Linguadoca. (...) Ma il meridione rimaneva ancora indipendente dal potere monarchico". Henri Pirenne, Storia d'Europa dalle invasioni al XVI secolo, Roma, Newton Compton, 1991.. E' la notte del 16 marzo 1244: le fiamme di un rogo immenso squarciano le tenebre ai piedi della rocca di Montségur, nei Pirenei orientali. Sulla gigantesca pira innalzata dai francesi al comando di Ugo di Arcis, siniscalco di Carcassonne, perdono la vita oltre duecento fra credenti e perfetti catari, ognuno dei quali, costretto a scegliere fra l'abiura della propria fede religiosa e la morte, aveva consapevolmente optato per il martirio. Nove mesi hanno impiegato le truppe assedianti francesi per piegare la resistenza della guarnigione del castello di Montségur, presso il quale tanti esponenti del catarismo occitano si erano rifugiati a partire dal 1232. Il rogo del 16 marzo rappresenta uno degli episodi più drammatici della "guerra atroce e senza pietà" (Pirenne) condotta ai danni degli eretici dualisti nel Sud della Francia, durante la prima metà del XIII secolo, per volontà della Chiesa cattolica. Volontà espressa, in modo inequivocabile, da papa Innocenzo III nella seconda promulgazione di lettere per la crociata contro i "provinciales haereticos". In esse il pontefice assicura la protezione apostolica ai crociati, cui chiede di muovere in armi "ad exterminandum pravitatis haereticae sectatores" (Epist. XI, 11 ottobre 1208). La crociata contro gli eretici della Linguadoca si qualifica sin dall'inizio come una vera e propria guerra di sterminio. Gli eccidi e le atrocità di cui la vediamo costellata non sono incidenti di percorso, ma i sanguinosi effetti della direttiva emanata dalla massima autorità ecclesiastica. Sarebbe tuttavia un errore attribuirne la responsabilità all'intransigenza di un singolo pontefice, sia pure eccezionalmente risoluto. Al contrario, essa costituisce l'organica risposta della Chiesa medievale alla sfida del movimento ereticale che minaccia più seriamente sia il suo primato spirituale e temporale, sia la coesione dell'ecumene cattolico. L'opera intrapresa da Innocenzo III viene proseguita infatti dai suoi successori: Onorio III (1216-1227) e Gregorio IX (1227-1241). La politica ecclesiastica in materia di eresie, nei secoli XII e XIII, appare articolata quanto il fronte ereticale che alla Chiesa si oppone. L'epoca che vede la fioritura delle grandi città, parallelamente all'espansione del traffico mercantile, è attraversata da correnti ereticali forti ed eterogenee: da una parte i movimenti pauperistici (arnaldisti, valdesi), dall'altra l'eresia catara. I primi si richiamano ai valori evangelici e negano alla Tradizione ecclesiastica, distinta dalle Sacre Scritture, il valore di auctoritas. Benché fautori di una vibrante polemica nei confronti della Chiesa, tali movimenti si collocano tuttavia nel solco dottrinale del cristianesimo. Su un altro versante pare situarsi, invece, l'eresia catara, filiazione del pensiero dualistico orientale, in cui ritroviamo influenze pauliciane e bogomile. Nei confronti dei movimenti di riforma pauperistica l'azione della Chiesa è energica, sì, ma non assume - se non eccezionalmente, come nel caso dei seguaci di fra Dolcino - il carattere di una cruenta "soluzione finale". In fin dei conti, se essi contestano l'istituzione ecclesiastica è pur sempre in nome della fedeltà al dettato evangelico, non di una dottrina estranea al cristianesimo. I vertici cattolici, coscienti delle ragioni che alimentano il fermento ereticale (non ultima il lassismo di una parte del clero), adottano nei confronti dei movimenti pauperistici una duplice strategia: da un lato organizzano la repressione vera e propria, dall'altro avviano un'azione più duttile volta ad assorbire propaggini eretiche favorendo la creazione di comunità evangeliche ortodosse (Umiliati, Poveri Cattolici), a pieno titolo inserite nel corpo della Chiesa. Né si deve dimenticare che nei primi decenni del XIII secolo nasce e si sviluppa, raccogliendo ampi consensi, la predicazione di Francesco d'Assisi, imperniata sui temi della paupertas, dell'uguaglianza nella povertà in consonanza coi precetti evangelici, il tutto mantenuto, però, entro i limiti dell'ortodossia. Di tutt'altro genere è l'atteggiamento della Chiesa nei confronti dei catari, percepiti come assolutamente estranei e ostili. Nella prima metà del XII secolo, il monaco Hervé de Bourgdieu segnala la presenza nella regione di Agen di eretici che condannano il matrimonio e si astengono dal mangiare carne "col pretesto che Dio non ha creato la materia, opera del diavolo". Nel 1163, al Concilio di Tours, si discute del pericolo rappresentato dagli eretici dualisti "in partibus Tolosae". A quella data la religione catara è già presente nella diocesi di Albi (da cui il nome di "albigesi" usato per indicare gli eretici), Tolosa, Carcassonne e Béziers. A Saint-Felix de Caraman, nei pressi di Tolosa, si svolge nel 1167 un concilio eretico - cui partecipano vescovi catari di Francia e dell'Italia settentrionale, insieme a un illustre esponente della chiesa catara di Bisanzio - che segna l'affermazione in Europa del radicalismo dualistico di matrice orientale. Il "pericolo cataro" allarma le autorità civili non meno di quelle religiose. Il conte di Tolosa, Raimondo V, denuncia in una lettera del settembre 1177 al Capitolo di Citeaux il diffondersi dell'eresia dualistica nei suoi domini. Mossa inopportuna quant'altre mai, che si rivelerà fatale, come vedremo, per il suo casato, la sua contea e per tutta la Linguadoca. Allertata da queste segnalazioni, la Chiesa di Roma assume le prime contromisure. Nel 1179 papa Alessandro III invia una "crociata di predicazione" nel Mezzogiorno di Francia. Vi prende parte l'abate di Clairvaux, Enrico de Marcy, che nella relazione poi inoltrata al pontefice definisce la città di Tolosa "mater haeresis" e "caput erroris". Constatata la sostanziale inefficacia della crociata pacifica, al Concilio Laterano III il papa dichiara colpiti da anatema gli eretici di Guascogna, di Albi e di Tolosa insieme "con i loro protettori e fiancheggiatori". Fa inoltre appello ai prìncipi, ovvero al braccio secolare, "affinché il timore di un supplizio temporale obblighi gli uomini a servirsi del rimedio spirituale". Negli Atti del Concilio, al Canone 77, leggiamo: "Tutti i fedeli devono opporsi energicamente a questa peste, e prendere anche le armi contro di loro. I beni di questi eretici saranno confiscati e sarà concesso ai prìncipi di ridurli in schiavitù. Chiunque, secondo il consiglio dei vescovi, prenderà le armi contro di loro avrà condonati due anni di penitenza e, esattamente come un crociato, sarà posto sotto la protezione della Chiesa". I grandi signori feudali della Linguadoca temporeggiano, cosa che non deve stupire, visto che la Chiesa cattolica non gode di particolari simpatie in terra occitana, specie presso i nobili desiderosi di mettere le mani sui beni ecclesiastici. Tuttavia, nel 1181, il legato del papa riesce a radunare un certo numero di cavalieri cattolici e a cingere d’assedio la località eretica di Lavaur, che subirà un secondo e ben più tragico assedio nel 1211. Innocenzo III sale al soglio di Pietro nel 1198, e nei primi anni del suo pontificato gioca nel Sud della Francia la carta della predicazione. Dopo l'infruttuosa missione del legato Pietro di Castelnau, monaco cistercense, il compito di ricondurre al cattolicesimo mediante l'esempio e la parola gli eretici occitani viene affidato, nel 1205, a Domenico di Guzman. Questi percorre a piedi scalzi la Linguadoca vivendo di elemosine e ovunque predicando, ma senza successo. Ciò non fa che aumentare l'esasperazione delle gerarchie ecclesiastiche. Ormai non occorre altro che un casus belli per giustificare il ricorso alle armi. A dar fuoco alle polveri è, nel gennaio 1208, l'assassinio di Pietro di Castelnau, legato apostolico in Linguadoca, da parte di un ufficiale del conte di Tolosa. La Chiesa ha buon gioco nell'attribuire a quest'ultimo la responsabilità dell'omicidio. Che Raimondo VI, succeduto al padre nel 1194, potesse nutrire motivi di risentimento nei confronti del legato è cosa più che comprensibile, se si pensa che, sul finire del 1207, Pietro di Castelnau aveva pronunciato contro di lui l'anatema e la scomunica, sobillando per di più i signori di Provenza a ribellarsi alla sua autorità. Ciò a causa della mancata adesione del conte a una lega di baroni costituita per estirpare l'eresia. La morte di Pietro di Castelnau offre a Innocenzo III, da tempo ostile al conte di Tolosa, il pretesto per scatenare la guerra di religione. Il papa si appella al re di Francia, Filippo Augusto, affinché nomini un capo "che conduca in battaglia (...) i campioni della causa santa". Il sovrano autorizza i suoi vassalli a partire per le terre della lingua d'oc, ma non partecipa alla crociata né in prima persona, né attraverso un proprio delegato. I "campioni della causa santa" muovono da Lione nel luglio 1209 agli ordini del legato del papa, Arnaldo Amalrico, abate di Citeaux. Si aggrega all'armata dei pellegrini-guerrieri lo stesso Raimondo VI, reduce dalla cerimonia di riconciliazione con la Chiesa celebrata a Saint-Gilles nel giugno precedente. La città di Béziers, nella viscontea dei Trencavel, rifiuta di consegnare ai crociati gli eretici i cui nominativi compaiono nell'elenco compilato dal vescovo locale. Posta sotto assedio, la città viene espugnata il 22 luglio con un colpo di mano reso possibile dall'imprudenza dei difensori. Non si sa se, in tale occasione, il legato Amalrico abbia effettivamente pronunciato la celeberrima frase attribuitagli da Cesare di Eisterbach: "Uccideteli tutti, Dio riconoscerà i suoi". E' certo però che quella che seguì la presa di Béziers fu un'autentica strage, un massacro di proporzioni spaventose. A testimoniarlo è lo stesso Amalrico, che così dichiara nella relazione ufficiale inviata a Innocenzo III nel 1212: "Poiché i nostri non guardarono né a classe sociale, né a sesso né a età, quasi ventimila persone morirono di spada, e fu fatta una grandissima strage di nemici". La notizia dell'eccidio si sparge per tutta la Linguadoca. Gli abitanti di Carcassonne abbandonano la città prima dell'ingresso delle truppe nemiche e il visconte Raimondo Ruggero Trencavel viene fatto prigioniero. Private del loro signore legittimo le contee di Béziers e Carcassonne necessitano di un nuovo dominus. Amalrico attribuisce il titolo al conte di Leicester, Simone di Montfort, vassallo del re di Francia. Ritiratisi i grandi baroni del Nord dopo aver assolto il loro dovere di crociati, è il Montfort a condurre con i propri cavalieri le operazioni militari in Linguadoca. L'obiettivo è duplice - estirpazione dell'eresia, colonizzazione del Mezzogiorno - ma lo strumento è uno solo: la violenza. L'elenco delle atrocità commesse dai crociati è impressionante. A Minerve, nel 1210, vengono arsi vivi 140 catari. Nello stesso anno, la guarnigione del castello di Alayrac viene massacrata; a Bram, oltre cento uomini della guarnigione vengono ferocemente mutilati e lasciati in vita perché servano da esempio. Nel maggio del 1211, a Lavaur, caduta dopo due mesi di assedio nelle mani delle truppe del Montfort, 400 catari muoiono sul rogo, il più grande di tutta la crociata; altri 90 a Cassès. Parallelamente alle stragi si procede alla distruzione sistematica dei raccolti e del bestiame. E' la tattica della terra bruciata. Gli appelli di Innocenzo III per lo sterminio dei provinciales haereticos stanno trovando piena attuazione. Per i francesi, la Linguadoca è terra di conquista. Con gli statuti di Pamiers (1212), il Montfort impone le usanze e le leggi del Nord.Sollecitato dal conte di Tolosa, il cattolicissimo re d'Aragona Pietro II - "campione della cristianità nella lotta contro l'Islam" (Oldenbourg) - interviene nel 1213 in difesa dei suoi diritti di sovrano dei conti di Trencavel, di Foix e di Comminges. Lo scontro fra i cavalieri aragonesi e le truppe crociate avviene nella piana di Muret, presso Tolosa, e si risolve in una disfatta per gli spagnoli. Vi perde la vita anche Pietro II. In questa mattanza fra cristiani prevale alfine la parte gradita al clero. Con la sconfitta di Pietro II la sorte della Linguadoca è segnata. Simone di Montfort si vede assegnare dai prelati riuniti in concilio a Montpellier (1215) la contea di Tolosa sottratta a Raimondo VI, e le altre terre conquistate dai crociati. Il Concilio Laterano IV non fa che ratificare questa decisione. Il re di Francia, dal canto suo, concede solennemente l'investitura al conte di Montfort nel 1216. Il 12 luglio dello stesso anno muore Innocenzo III. La Provenza insorge contro gli occupanti francesi e l'arroganza ecclesiastica: Tolosa è l'epicentro della resistenza. Ma il nuovo papa, Onorio III, è deciso a seguire le orme del suo predecessore. Concessa la sua approvazione all'ordine domenicano (ordo fratrum praedicatorum), milizia religiosa che si rivelerà assai efficiente nell'esercizio della repressione ai danni dell'eresia, egli lancia una nuova crociata contro la Linguadoca. Nel giugno 1218, durante l'assedio di Tolosa, rimane ucciso Simone di Montfort. La guida della crociata passa nelle mani del re di Francia, Luigi VIII, che interviene dietro ripetute sollecitazioni da parte di Onorio III. Il sovrano acconsente ad eseguire la volontà del pontefice, ma a precise condizioni: la corona di Francia mira all'annessione della Linguadoca ed esige un congruo sostegno finanziario da parte della Chiesa. Ancora una volta un esercito scende in campo su mandato della Chiesa e, addirittura, con il suo diretto finanziamento. La crociata di Luigi VIII sancisce la fine dell'indipendenza occitana. Il trattato di Meux, imposto al conte di Tolosa nel 1229, assesta il colpo di grazia alla Linguadoca. Nello stesso anno viene fondata l'università di Tolosa, "su domanda espressa del papa, per lottare contro l'eresia" (Jacques Le Goff, Gli intellettuali nel Medioevo, Milano, Mondadori, 1981). La religione catara, nonostante tutto, sopravvive. La crociata non è bastata a estinguerla. Per ottenere questo risultato occorre mettere in campo una vera e propria "forza speciale". A tale scopo papa Gregorio IX istituisce nel 1231 l'Inquisizione, affidando all'ordine domenicano il compito di esercitare l'inquisitio, ovvero la ricerca degli eretici. I domenicani eseguono con zelo l'incarico loro assegnato, instaurando in Linguadoca un vero e proprio clima di terrore. Le misure repressive adottate contro i catari dai Concilii di Tolosa, Béziers, Arles e Narbonne sono la testimonianza più eloquente dell'accanimento estremo con cui la Chiesa ha condotto la lotta contro l'eresia. Il Terrore domenicano suscita malcontento e resistenze, persino fra gli stessi cattolici: ad Avignonet, nel 1242, alcuni inquisitori vengono assassinati. Il Concilio di Béziers, nel 1243, decide la distruzione della piazzaforte di Montségur, presso cui si sospetta che abbiano trovato rifugio gli autori del delitto. Nessun mezzo viene risparmiato pur di giungere al totale annientamento dell'eresia e dei suoi seguaci. Nel 1246 il re di Francia ordina la costruzione di carceri speciali per gli eretici nelle contee di Carcassonne e Béziers. L'Inquisizione, assommata alla violenza degli eserciti reali, determina la definitiva scomparsa dell'eresia catara. Desta qualche perplessità l'affermazione dello storico Laurent Albaret secondo cui: "Tra il 1324 e il 1325 gli inquisitori Pierre Brun e Jean Duprat non fanno che perseguitare, arrestare e condannare al rogo gli ultimi superstiti di una religione moribonda che si estinguerà da sola, non sotto i colpi dell'Inquisizione". Tesi quantomeno discutibile, ma che non deve stupire: benché siano trascorsi secoli da quegli avvenimenti, il catarismo seguita ad essere oggetto di controversie. Studiosi di chiara fama perdono la loro abituale compostezza e si fanno prendere la mano dal fervore polemico. Perché un fenomeno culturale estinto da così lunga data suscita passioni tanto accese? Si pensi soltanto all'insistenza, oserei dire all'accanimento, con cui Raoul Manselli, autore di un'opera fondamentale sulla "eresia del male", rimarca taluni aspetti del credo cataro. Qualche esempio? "Questo martirium rimane tuttavia un fatto importante, perché ci permette di precisare che, pur trattandosi di un rito relativamente raro, fu tuttavia fenomeno comune a tutto il movimento cataro, esprimendo in una pratica inumana la sua visione del mondo incentrata in un odio preciso alla vita, in quanto esistenza nella corporeità" (p.168). Altrove Manselli parla di "odio cataro alla vita ed alla propagazione dell'esistenza umana", di "crudele" negazione della vita, e, ancora, di "morale crudelmente negatrice di vita". La scelta degli aggettivi e l'iterazione di certe formule appaiono tutt'altro che casuali. Alla fine del XIII secolo, ben poco rimane della religione dualista ("damnanda haeresis") che "infettava" la Provenza. Insieme con essa perisce l'indipendenza occitana: nel 1271, la Linguadoca viene definitivamente annessa alla corona di Francia. Osserva Franco Alessio: "una lingua (il provenzale) e una religione (la manichea) scompaiono, stroncate da una forza militare impetuosa". E aggiunge: "In tutto, si calcola che le crociate abbiano fatto un milione di vittime, catare e no" (Filosofie e società, vol.I, Bologna, Zanichelli, 1976). Ma la caccia all'uomo continua: "tra il 1302 e il 1314, i catari che erano sfuggiti alla repressione in Linguadoca finiscono sui roghi aragonesi" (Albaret). Non meno accanita sarà la persecuzione ai danni degli eretici insediatisi in Italia settentrionale. Non si vede come, alla luce di questi dati, si possa parlare di estinzione del catarismo per cause naturali... Sarebbe come dire che le comunità ebraiche polacche, ucraine e bielorusse, durante la Seconda Guerra Mondiale, si siano estinte "spontaneamente", e non sotto i colpi degli Einsatzgruppen. Resta da capire, infine, perché mai accadimenti di tale portata siano stati ricoperti da una fitta coltre d'oblio, al di fuori dei circoli accademici. La spiegazione più plausibile appare quella indicata da Fernand Niel in un saggio del 1970: per la Chiesa e per la Francia era ed è, tuttora, difficile ammettere che "la loro grandezza ed unità furono ottenute (...) per mezzo di massacri e di roghi". Con grande acutezza, Niel sottolinea come, rispetto al "problema cataro", le agenzie culturali dominanti abbiano adottato, accanto alla "politica del silenzio", una seconda strategia, più subdola ma non meno efficace: essa consiste "nel giustificare la violenza, beninteso velatamente" presentando il catarismo "come una dottrina, non solamente semplicistica, ma pericolosa, immorale e antisociale", contro la quale pertanto, si suggerisce implicitamente, fu doveroso assumere energici provvedimenti. Eppure, nonostante tutto, quei tragici eventi, per quanto lontani nel tempo, continuano a far discutere. Scrisse, all'epoca dei fatti, Guillaume de Tudèle nel suo "La Chanson de la croisade albigeoise", a proposito del secondo assedio di Lavaur (15 marzo-3 maggio 1211): "Un tale massacro, che se ne parlerà fino alla fine del mondo". Non si può negare che sia stato buon profeta.

Pietro Ferrari

Per approfondire:

Albaret, Laurent, L'Inquisizione. Baluardo della fede?, Torino, Electa/Gallimard, 1999.

Brenon, Anne, I catari: storia e destino dei veri credenti, Firenze, Convivio, 1991.

Duvernoy, Jean, La religione dei Catari. Fede-dottrine-riti, Roma, Ed.Mediterranee, 2000.

Ereddia, Francesco, I servi dell'Anticristo, Milano, Mursia, 1986.

Griffe, Elie, La Languedoc cathare et l’Inquisition: (1229-1329), Paris, Letouzey et Ane, 1980.

Hamilton, Bernard, The Albigesian Crusade, London, Historical Association, 1974.

Lambert, Malcolm, I Catari, Casale Monferrato, Ed.Piemme, 2002

La cena segreta. Trattati e rituali catari, a cura di F. Zambon, Milano, Adelphi, 1997

Les Cathares, a cura di J.Roux - A.Brenon, Vic-en-Bigorre, MSM, 2000.

Manselli, Raoul, L'eresia del male, Napoli, Morano, 1963.

Markale, J., Santi o eretici? L’enigma dei Catari. Una storia persa nel tempo finalmente svelata, Milano, Sperling & Kupfer, 1999.

Marquès-Riviere, Jean, Storia delle dottrine esoteriche, Roma, Ed.Mediterranee, 1984.

Medioevo ereticale, a cura di O. Capitani, Bologna, Il Mulino, 1983.

Merlo, Grado Giovanni, Eretici ed eresie medievali, Bologna, Il Mulino, 1993.

Niel, Fernand, Albigeois et cathares, Paris, Presses Universitaires de France, 1970.

Paolini, Lorenzo, L’eresia catara alla fine del Duecento, Roma, Istituto storico italiano per il Medio Evo, 1975.

Oldenbourg, Zoé, L'assedio di Montségur, Milano, Garzanti, 1990.

Roquebert, Michel, L’Epopée Cathare, Toulouse, Privat, 1989.

Runciman, Steven, The Medieval Manichee, Cambridge University Press, 1982.

Russell, Jeffrey B., Il diavolo nel Medioevo, Roma-Bari, Laterza, 1987.

Savini, Savino, Il catarismo italiano ed i suoi vescovi nei secoli XIII e XIV: ipotesi sulla cronologia del catarismo in Italia, Firenze, Le Monnier, 1958.

Testi per lo studio della eresia catara /a cura di Raoul Manselli, Torino, S.Gheroni, 1963.

Weis, René, Gli ultimi catari. La repressione di un’eresia: Montaillou, 1290-1329, Milano, Mondadori, 2002 (Le Scie).

martedì 16 gennaio 2018


SILENCE

Titolo originale: Silence
Lingua originale: Inglese, giapponese, latino
Paese di produzione: Stati Uniti, Taiwan, Messico,
     Italia, Regno Unito, Giappone
Anno: 2016
Durata: 161 min
Colore: Colore
Audio: Sonoro
Rapporto: 2.35: 1
Genere: Drammatico, storico
Regia: Martin Scorsese
Soggetto: Shūsaku Endō (romanzo)
Sceneggiatura: Jay Cocks, Martin Scorsese
Produttore: Barbara De Fina, Randall Emmett,
    Vittorio Cecchi Gori, Martin Scorsese, Irwin
    Winkler, Emma Tillinger Koskoff, Gaston
     Pavlovich
Casa di produzione: Cappa Defina Productions,
    Cecchi Gori Pictures, Corsan, Emmett/Furla/
    Oasis Films, Sikelia Productions, AI-Film,
    Fábrica de Cine, SharpSword Films, IM Global
Distribuzione (Italia): 01 Distribution
Fotografia: Rodrigo Prieto
Montaggio: Thelma Schoonmaker
Musiche: Kim Allen Kluge, Kathryn Kluge
Scenografia: Dante Ferretti, Francesca Lo Schiavo
Costumi: Dante Ferretti
Interpreti e personaggi:    
    Andrew Garfield: Padre Sebastião Rodrigues
    Adam Driver: Padre Francisco Garupe
    Liam Neeson: Padre Cristóvão Ferreira
    Tadanobu Asano: interprete
    Ciarán Hinds: Padre Alessandro Valignano
    Shinya Tsukamoto: Mokichi
    Yōsuke Kubozuka: Kichijiro
    Issei Ogata: Inoue Masahige
    Yoshi Oida: Ichizo
    Nana Komatsu: Monica (Haru)
    Ryo Kase: Juan (Chokichi)
    Yasunari Takeshima: Haku
    Tetsuya Igawa: gesuita
    Béla Baptiste: Dieter Albrecht
Doppiatori italiani:   
    Davide Perino: Padre Sebastião Rodrigues
    Gianfranco Miranda: Padre Francisco Garupe
    Alessandro Rossi: Padre Cristóvão Ferreira
    Niseem Onorato: interprete
    Stefano De Sando: Padre Alessandro Valignano
    Taiyo Yamanouchi: Mokichi
    Simone D'Andrea: Kichijiro
    Oliviero Dinelli: Inoue Masahige
    Hal Yamanouchi: Ichizo
    Jun Ichikawa: Monica (Haru)
    Raffaele Carpentieri: Haku
    Massimiliano Manfredi: gesuita
    Alessandro Budroni: Dieter Albrecht

Trama:

Il film inizia con un prologo che mostra il missionario Cristóvão Ferreira deportato assieme a un gran numero di convertiti in una valle piena di sorgenti termali, la cui acqua bollente e caustica è usata come strumento di tortura. Egli è impotente di fronte alle autorità giapponesi, impossibilitato a fornire qualsiasi assistenza ai convertiti. Qualche anno dopo, a Macao, il gesuita italiano Alessandro Valignano riceve una notizia ferale: sottoposto a torture raccapriccianti, Padre Cristóvão Ferreira ha abiurato. I giovani gesuiti portoghesi Sebastião Rodrigues e Francisco Garupe non vogliono crederci e decidono di partire per il Giappone alla ricerca del loro padre spirituale. In una taverna trovano un giapponese, il pescatore alcolizzato Kichijiro, che su compenso accetta di guidarli nell'arcipelago. Arrivati di notte nel villaggio costiero di Tomogi, i due preti sono sorpresi di trovare una comunità di miseri pescatori di fede cristiana che vivono nel terrore, nascosti come topi per sfuggire ai persecutori. Presto i due preti rimangono sconvolti nel vedere che un anziano samurai, conosciuto come "Inquisitore" dai villici, ne cattura alcuni e li fa crocifiggere su una scogliera, in modo che finiscano soffocati dall'alta marea. I martiri affrontano la morte cantando, e quando sono morti, i loro corpi vengono cremati per impedire che i loro resti ricevano esequie cristiane e diventino oggetti di culto. A questo punto Garupe e Rodrigues, credendo che sia stata la loro presenza a sppingere lo Shogunato a terrorizzare le genti di Tomogi, decidono di separarsi. Garupe si reca nell'isola di Hirado (nota ancor oggi per la presenza di albini dai capelli rossi), mentre Rodrigues si reca nell'isola di Goto, dove Ferreira è stato visto per l'ultima volta prima di apostatare. Quando Rodrigues giunge a destinazione, scopre che il villaggio di Goto è stato distrutto. Dopo varie peripezie, il prete viene tradito da Kichijiro, imprigionato e condotto a Nagasaki. Si ritrova in cella con altri convertiti e viene condotto davanti all'Inquisitore, il terribile e potentissimo Inoue Masashige, con cui ha un lungo dialogo. La sua sola possibilità è abiurare la sua fede calpestando una lastra di bronzo con l'immagine di un crocefisso, detta fumi-e in giapponese. Viene sottoposto a crudeli pressioni ed è costretto a vedere il suo compagno Garupe mentre viene affogato, senza poter fare nulla per aiutarlo. Kichijiro, avvezzo al tradimento come all'ubriachezza e al gioco d'azzardo, viene catturato e presto rilasciato dopo aver calpestato senza troppi problemi la fumi-e. La resistenza di Rodrigues è spezzata quando gli vengono mostrati alcuni cristiani che soffocano negli escrementi, appesi a testa in giù. L'Inquisitore gli spiega che essi hanno già rinnegato Cristo più e più volte, e che soltanto la sua apostasia li salverebbe da morte atroce quanto certa. A questo punto il gesuita sente la voce di Cristo che gli dice di cedere, di calpestare l'immagine. "Calpesta pure! È per essere calpestato da voi che sono venuto in questo mondo, è per condividere i vostri dolori che mi sono caricato della croce". Rodrigues viene condotto da Ferreira, che ha cambiato nome e ora si chiama Sawana Chūan. L'ex padre spirituale lavora in un tempio e compone confutazioni della dottrina cattolica. Prende con sé quello che fu il suo allievo e gli spiega l'arcano. Gli dimostra la futilità di ogni tentativo di cristianizzare il Giappone. Passano molti anni. Rodrigues ha sposato la vedova di un samurai, ereditando il nome del defunto, Okada San'emon. Assieme a Ferreira è incaricato di riconoscere gli oggetti cristiani: quelli che mostrano disegni a forma di croce o altre peculiarità usate dai fedeli per testimoniare in modo criptico la loro religione. Alla fine, quando l'ex gesuita muore, viene cremato. Proprio alla fine, prima che il suo corpo sia divorato dalle fiamme, si vede che in una mano tiene un minuscolo crocefisso, proprio quello che gli era stato donato quando era stato accolto a Tomogi.

Recensione: 

Questo film, che considero un capolavoro, è basato su Silenzio (沈黙 Chinmoku), un romanzo dello scrittore giapponese Shūsaku Endō, pubblicato nel 1966. Il tema su cui è incentrata la narrazione è quello di un Dio silenzioso, che non risponde alle invocazioni del credente nelle avversità, pur accompagnandoli. Endō fu influenzato in questo dalle sue dolorose esperienze di discriminazione religiosa in Giappone, di razzismo subìto in Francia e di consunzione causata dalla tubercolosi. Il regista, che pure ha ammesso qualche difficoltà nel rendere i temi spirituali più profondi del romanzo dello scrittore giapponese, riesce a rappresentare bene un Cristo che si annulla per amore degli esseri umani, delle loro debolezze e della loro natura fragilissima. Anche per amore di Giuda e di Kichijiro, pronto a tradire infinite volte e a chiedere con somma sfacciataggine l'assoluzione. Contenuti che di certo stridono con l'arroganza che la Chiesa Romana ha dimostrato nel corso dei secoli dovunque ha avuto il potere.  

Incomunicabilità 

Le difficoltà che le genti del Giappone hanno sempre avuto nel comprendere la natura del Cristianesimo sono ben spiegate da Ferreira a Rodrigues. All'inizio i missionari utilizzarono il termine dainichi per tradurre "Dio", perché pensavano che la parola nipponica esprimesse tale concetto. Il punto è che si sono inganati, in quanto i Giapponesi non comprendevano l'esistenza di un'entità corrispondente a Dio. Il nome dainichi indicava soltanto una personificazione del sole, identificato con Buddha nel corso di un complesso processo di sincretismo. Così fu abbandonato e sostituito con Deusu, adattamento alla fonetica giapponese del latino Deus. Il problema è che per un giapponese il nome Deusu non ha significato alcuno, è soltanto un'etichetta straniera applicata a un contenitore vuoto, come sarebbe per noi il nome Xenu. All'inizio i due gesuiti si illudono di vivere in una comunità paleocristiana dei tempi di Nerone, ma presto si rendono conto che in tutto questo c'è qualcosa di strano. Il loro mondo di illusioni comincia a incrinarsi quando una giovane sposa sostiene di essere in "paraiso", e padre Garupe smentisce seccamente. Il termine "paraiso" non era inteso come una fumosa destinazione ultraterrena, ma come uno stato di estasi puramente terrena provata durante la celebrazione della messa, in presenza del prete, che era considerato un essere soprannaturale.

Cristo, il Buddha dell'Occidente

Il buddhista Zen Sessō Sōsai nella sua opera Taji jasu ron "Repressione della fede nociva" (1648), argomenta che Cristo sarebbe stato un eretico occidentale che operò una sistematica sostituzione lessicale, cambiando Brahma in Deusu; i devas del Cielo di Brahma in anjos (angeli); il Palazzo Celeste (tentō) in Paraiso; il Regno degli Umani (nindō) in Purgatorio; l'Inferno (jigoku) in Inferno; l'unzione (kanjō) in Bautismo; la contrizione (sange) in Confissão; le Dieci Buone Leggi (jūzenkai) nei dieci Mandamentos; le monache (bikuni) in virgem; il bastone del prete (shakujō) in excomungado; il cibo originale (jihi-rintō) in maçã (mela); i grani del rosario buddhista (juzu) in contas. Certo, Sōssai doveva essere molto ingenuo per pensare che Cristo parlasse portoghese; tuttavia, per paradosso, proprio le argomentazioni del monaco anti-kirishitan dimostrano quanto fosse facile per un giapponese dotto assimilare il Cristianesimo al Buddhismo. Quando i missionari sbarcarono nell'arcipelago, la loro religione fu subito considerata una setta buddhista occidentale. Prima che si sviluppasse una feroce reazione alla fede straniera, in Giappone era normale pensare che Cristo fosse semplicemente un Buddha vissuto in terre sconosciute e remote. 

Non è nutella! 

L'unico difetto da me trovato in questo splendido film è relativo alla tortura spaventosa chiamata ana-tsurushi. Non è infatti mostrato chiaramente in cosa consisteva. Le cavità in cui i cristiani venivano messi ad agonizzare erano profonde, ma Scorsese le dipinge come superficiali, appena in grado di contenere la testa. La cosa più importante, tuttavia, è che non si mostra bene il contenuto di tali fosse, che rendeva quella tortura così temuta. In una scena del film si intravede per pochi istanti una sostanza marrone, insolitamente uniforme, cremosa e mantecata, tanto da sembrare golosa nutella. No, ragazzi miei, quella cosa non era nutella: era merda! Nonostante Scorsese si sia adoperato per evitare agli spettatori la scabrosa vista di una massa di sterco e di altre immondizie, ricordo ancora cosa accadde quando vidi il film al cinema: un'anziana signora brianzola rimase comunque inorridita, perché comprese che lì dentro c'erano le feci.

Un'assurda accusa da parte di Ferrara

Cercando recensioni nel Web, appena visto il film, mi sono subito reso conto che Giuliano Ferrara era sul piede di guerra. Sul suo quotidiano online, che evito come la peste, esprimeva opinioni confuse e rabbiose, affermando che nel film i preti avrebbero seguito "logiche mondane". Non ho potuto approfondire la cosa, essendo la piena lettura del quotidiano disponibile solo a pagamento e non avendo la benché minima intenzione di dare a un tale personaggio nemmeno il fantasma di un centesimo forato. Evidentemente la causa di tutto ciò è molto semplice: né Ferrara né i cattolici-belva hanno la benché minima idea di cosa significhi subire una persecuzione feroce. Essi sono forse convinti, credo per un'intossicazione ideologica, che un ecclesiastico non possa in alcun modo rinunciare alla propria fede cattolica. Beh, che dire? Possono strepitare quanto vogliono, ma l'abiura di Ferreira è realtà storica, non opinione. I preti perduti sono realtà storica: la figura di Rodrigues è ispirata al missionario siciliano Giuseppe Chiara. Come è realtà storica l'efficacia dell'opera dei Tokugawa nell'eradicazione della Chiesa Romana dal Giappone.

Il film di Scorsese è un remake

L'opera di Endō era già stata trasposta in pellicola nel lontano 1971. Guardando questo film, a quanto pare disponibile soltanto nell'edizione originale, si ha come l'impressione di vedere una copia "diminuita" e "contratta" del remake del 2016. Tuttavia si nota che molte riprese e ambientazioni devono essere state usate proprio da Scorsese come fonte di ispirazione.


SILENCE (1971)

Titolo originale: Chinmoku (沈黙)
Anno: 1971
Paese: Giappone
Lingua: Giapponese, inglese(1), latino(2)  
Sottotitoli: Giapponese
Regia: Masahiro Shinoda
Soggetto: Sh
ūsaku Endō
Durata: 129 min
Musica: Tōru Takemitsu
Fotografia: Kazuo Miyagawa
Distribuzione: Toho
Interpreti e personaggi:    
    David Lampson: Padre Rodrigues
    Don Kenny: Padre Garrpe(3)
    Tetsuro: Tamba
    Shima Iwashita

(1) Sono in inglese (sottotitolati in giapponese) i dialoghi di Padre Rodrigo con Padre Garrpe, che a rigor di logica avrebbero dovuto essere in portoghese.
(2) Le formule in latino hanno una pronuncia che ricorda quella accademia inglese.
(3) Anche nel romanzo di End
ō si ha Garrpe, che poi Scorsese ha saggiamente mutato in Garupe. La forma Garrpe viola la fonotattica della lingua portoghese ed è possibile che alla sua origine ci sia un refuso ormai non identificabile, che Endō avrebbe propagato.

PRESTITI LATINI E PORTOGHESI NEL LINGUAGGIO DEI CRISTIANI GIAPPONESI

I prestiti latini e portoghesi giunti in Giappone tramite l'attività dei missionari della Chiesa Romana sono chiamati kirishitan: questa parola deriva direttamente dal portoghese cristão ed era il nome dato ai fedeli della nuova religione importata da Occidente. 

La lingua giapponese ha una fonotattica rigidissima. Il sillabario katakana, usato per trascrivere foneticamente i suoni della lingua, comprende le seguenti sillabe:

ア a     イ i     ウ u     エ e     オ o
カ ka   キ ki    ク ku   ケ ke  コ ko     キャ kya    キュ kyu     キョ kyo
サ sa    シ shi   ス su   セ se   ソ so     シャ sha     シュ shu     ショ sho
タ ta    チ chi   ツ tsu  テ te   ト to     チャ cha     チュ chu     チョ cho
ナ na   ニ ni    ヌ nu   ネ ne   ノ no     ニャ nya     ニュ nyu     ニョ nyo
ハ ha   ヒ hi    フ fu    ヘ he    ホ ho    ヒャ hya     ヒュ hyu     ヒョ hyo
マ ma  ミ mi   ム mu  メ me  モ mo   ミャ mya   ミュ myu     ミョ myo
ヤ ya       ユ yu      ヨ yo        

ラ ra   リ ri    ル ru    レ re   ロ ro     リャ rya     リュ ryu     リョ ryo 
 ワ wa  ヰ wi    ヱ we   ヲ wo 

ガ ga   ギ gi    グ gu    ゲ ge   ゴ go     ギャ gya     ギュ gyu     ギョ gyo
ザ za   ジ ji     ズ zu     ゼ ze   ゾ zo     ジャ ja     ジュ ju     ジョ jo
ダ da   ヂ (ji)   ヅ (zu)  デ de ド do     ヂャ (ja)     ヂュ (ju)     ヂョ (jo)
バ ba   ビ bi    ブ bu   ベ be   ボ bo     ビャ bya     ビュ byu     ビョ byo
パ pa   ピ pi    プ pu   ペ pe   ポ po     ピャ pya     ピュ pyu     ピョ pyo

Esiste un solo suono non sillabico, n, scritto col carattere ン, e in aggiunta esistono consonanti sillabe con consonante doppia, causate da antiche contrazioni. Allo stesso modo le vocali lunghe, marcate nella trascrizione in caratteri romani con un trattino sulla lettera, nelle parole native sono nate dalla contrazione di antichi iati.

Si vede quindi che per essere adottata, una parola latina o portoghese ha dovuto piegarsi ai vincoli imposti dalla lingua ospite. Questi sono i cambiamenti automatici delle sillabe per adattare un prestito:

di > ji
du > zu
fa > ha
fe > he
fi > hi
fo > ho
si > shi
 
ti > chi
tu > tsu

Non esistono in giapponese nessi consonantici come /tr/, /kr/, etc. Si inserisce quindi una vocale per rendere pronunciabili questi suoni. Questa vocale può dipendere dalla qualità della vocale che segue la liquida. Gli esiti possono essere complessi, nel caso siano coivolte sillabe impossibili, che subiscono in automatico i mutamenti descritti sopra:

tri > *tiri > chiri
tru > *turu > tsuru
 

Questo è un elenco di prestiti kirishitan dal latino ecclesiastico:

abemaria "Ave Maria" < Ave Maria
anima "anima" < anima
Deusu "Dio" < Deus
dochiriina "dottrina" < doctrina

ekereja
"chiesa"(1) < ecclesia
gur
ōria "gloria" < gloria
hiidesu
"fede" < fides
Iezusu, Iezu, Zezu
"Gesù" < Iesus
keredo "Credo" < Credo
kontemutsusu mundi
"disprezzo del mondo"
     < Contemptus Mundi
miisa
"messa" < missa
orasho "orazione, preghiera" < oratio
Pāteru nausuteru "Padre Nostro"(2) < Pater Noster
perusōna
"persona" < persona
sarube-rejiina "Salve Regina" < Salve Regina
supiritsu(su) "Spirito" < Spiritus

(1) Varianti: ekerejia, ekereshia.
(2)
Varianti: Paaternun
ōsuteru, Haaterunōsuteru.

Questo è un elenco di prestiti kirishitan dal portoghese:

anjo "angelo" < anjo
aruchiigo
"articolo"(3) < artigo
arutaru "altare" < altar
ba(p)uchizumo "battesimo" < baptismo
   (attuale batismo)
bateren "prete" < padre "padre"
bensan "benedizione" < benç
ão
biruzen "vergine" < virgem
bisupo "vescovo" < bispo
chishipirina
"disciplina" < disciplina
Deusu Hiriyo
"Dio Figlio" < Deos Filho
Deusu Paatere "Dio Padre"(4) < Deos Padre
domingo
"domenica" < domingo
esukiritsuura
"scrittura" < escritura
eukarisucha
"eucarestia" < eucaristia
garasa
"grazia" < graça
inheruno "inferno" < inferno 
iruman "frate" < irm
ão "fratello"
jūizo "giudizio" < juizo
karisu
"calice" < calis
katekizumo "catechismo" < catequismo
    (attuale catecismo)
kinta
"giovedì" < quinta (feira)
kirishitan "cristiano" < cristão
Kirisuto "Cristo"(5) < Cristo
konchirisan
"pentimento" < contriç
ão
konhes
ōru "confessore" < confessôr
konhisan "confessione" < confissão
kurusu
"croce" < cruz
kuwarezuma
"quaresima" < quaresma
kuwaruta
"mercoledì" < quarta (feira)
mandamento
"comandamento" < mandamento
mandamentosu
"comandamenti" < mandamentos
maruchiru "martire" < mártir
morutaru "mortale"
(6) < mortal
nataru "Natale" < Natal
osucha, osuchia "ostia" < hóstia
pan "pane eucaristico" < p
ã
paraiso
"Paradiso" < Paraiso
pashon
"passione" < pax
ã (attuale paixão)
pasukuwa
"Pasqua" < Páscoa
pekadoru
"peccatore" < pecador
penitenshia
"penitenza" < penitencia
poroshimo
"prossimo" < pr
óximo
Purugat
ōrio "Purgatorio" < Purgatorio
rozario "rosario" < rosario
sabato
"sabato" < sabbado

sakaramento "sacramento" < sacramento
sakirirejo
"sacrilegio" < sacrilegio
Sanchiishima Chirindaade
"Santissima Trinità"
       < Santíssima Trindade
Santa Maria
"Santa Maria" < Santa Maria
santo "santo" < santo
santosu "santi" < Santos
saserud
ōte "sacerdote" < sacerdote
sekunda
"lunedì" < secunda (feira)
sesuta
"venerdì" < sexta (feira)
supiritsuaru "spirituale" < spiritual
terusha
"martedì" < tercia (feira)
zejun
"digiuno" < jejum
zencho
, zenchiyo "pagano" < gentio

(3) Hiidesu no aruchiigo "articolo di fede".
(4) Forme come Paatere e bateren sono adattamenti diversi della stessa parola, che hanno avuto origine da persone diverse in occasioni diverse. 
(5) Nei testi più antichi si trova Kirishito.
(6) Nanatsu no morutaru toga "i sette peccati mortali".

Dopo la repressione della rivolta di Shimabara, il Cristianesimo smise di avere un'esistenza visibile e divenne catacombale. I suoi fedeli furono conosciuti come Kakure Kirishitan, ossia "Cristiani nascosti". Non esistendo più il clero, la loro religione subì interessanti cambiamenti. Per sopravvivere furono costretti ad adottare le forme esteriori del Buddhismo e dello Shintoismo, cosa che presto influenzò in modo profondo le loro stesse credenze.

Molti dei prestiti latini e portoghesi sopra riportati caddero in disuso. Alcune forme odierne attestate tra i Kakure Kirishitan superstiti sono ancor più stravaganti. Ad esempio, bauchizumo "battesimo" nelle comunità della Prefettura di Nagasaki si è alterato fino ad arrivare a suonare bautsurujima, interpretato con falsa etimologia come "isola che cambia i luoghi". In modo ancor più strano, Paxã (attuale Paixão) "Passione", si è alterato fino a diventare hassen, intrpretato con falsa etimologia come "ottomila". A volte si ha soltanto una vaga idea dell'origine di una parola: Eucaristia è diventato addirittura hachinichi-no-shichiya, interpretato con falsa etimologia come "settima notte dell'ottavo giorno". La parola anjo "angelo" si è mantenuta quasi immutata foneticamente, ma ha assunto un diverso significato, finendo con l'essere scritto coi caratteri che significano "luogo di eremitaggio".

Per approfondimenti rimando al lavoro di Miyazaki Kentaro, consultabile alla seguente pagina: 

lunedì 15 gennaio 2018

DA PERSECUTORI A PERSEGUITATI


LO SHOGUN TOKUGAWA IEYASU
E LA FINE DEL SECOLO CRISTIANO
DEL GIAPPONE

Nel XVI secolo il Giappone conobbe uno dei periodi più turbolenti della sua storia millenaria. L'Imperatore non aveva più alcun potere e il paese era teatro di sanguinose lotte tra i signori feudali, i Daimyō. Il feudalesimo giapponese era sorto da condizioni molto diverse da quelle che avevano portato all'analoga istituzione in Occidente, e aveva causato una frammentazione del potere. 

In questo scenario di devastazione e di lotte fratricide, il Cristianesimo approdò nel Paese del Sol Levante. Era il 1549 quando Francesco Saverio, braccio destro di Ignazio di Loyola, sbarcò nel porto di Kagoshima, nell'isola di Kyūshū. Se gli inizi furono difficili per i missionari gesuiti a causa della lingua, una volta consolidata la loro presenza il successo della nuova religione fu travolgente. Le conversioni si moltiplicavano anno dopo anno, e molti Daimyō abbracciarono la nuova fede. L'isola di Kyūshū cambiò al punto che la città di Nagasaki divenne quasi interamente cristiana. In una simile terra di conquista, diversi ordini religiosi si stabilirono dopo i Gesuiti, facendosi concorrenza in modo non sempre leale: ferveva l'attività di Domenicani, Francescani ed Agostiniani.


I mercanti spagnoli e portoghesi portarono ricchezza e persino traffico di schiavi. Ebbe inizio un'epoca di interscambi. Alcuni feudatari consideravano persino l'idea di impiantare ambasciate stabili in Spagna, in America Latina e a Roma. Grande era l'interesse per il Messico e il flusso di ricchezze che ne proveniva, e furono compiuti viaggi transoceanici. La situazione di tolleranza religiosa e di benessere non poteva però durare a lungo. La pretesa universalista del Cristianesimo dei missionari si scontrava con una mentalità tendenzialmente sincretista. Nel processo di evangelizzazione emersero gravi tensioni dovute non solo all'attrito tra gli ordini ecclesiastici e i locali monaci buddhisti e shintoisti, ma anche a episodi di coercizione. Diversi Daimyō convertiti alla nuova religione iniziarono a perseguitare i bonzi, e anche da parte del popolo in gran parte convertito non erano rare azioni violente. Molti cominciarono a diventare scettici notando le aspre rivalità tra i diversi ordini. 


È impossibile condensare i molteplici dettagli dei convulsi eventi di quei decenni, data la grande complessità della società giapponese dell'epoca e dei rapporti tra i vari clan aristocratici. L'adozione delle armi da fuoco aveva segnato un inasprimento dei conflitti, e finì col determinare l'emergere dei più potenti feudatari, che avviarono il processo di unificazione politica. Tre di loro rimasero: Oda Nobunaga, Hideyoshi Toyotomi e Tokugawa Ieyasu. Questi nobiluomini erano molto diversi per origine e carattere.

Oda Nobunaga era affascinato dalla cultura occidentale. Possedeva collezioni di armature, armi e opere d'arte importate dall'Europa con immenso dispendio e fu il primo giapponese a vestirsi come un europeo. Pur non convertendosi, favorì i Gesuiti, e durante il suo governo fu edificata la prima chiesa cattolica su suolo nipponico.

Alla sua morte gli succedette Hideyoshi Toyotomi, che non vedeva di buon occhio la fede dei missionari. Il clima diventò sempre più ostile ai Cristiani, al punto che ci furono le prime esecuzioni. Un cristiano di nobile origine, Paolo Miki, fu torturato e inchiodato sulla croce nel 1596 assieme a 25 suoi compagni giunti sul luogo dell'esecuzione stremati da trenta giorni di marcia ininterrotta. A tutti era stato amputato l'orecchio sinistro in segno d'infamia. Queste crocifissioni non ebbero l'effetto sperato, anzi crearono un sentito culto dei martiri. Sentendo prossima la fine, Hideyoshi nominò cinque reggenti, di cui uno era Tokugawa Ieyasu


Alla morte di Hideyoshi, nel 1598, divampò la guerra tra le fazioni capeggiate dei reggenti, finché il clan Tokugawa acquisì sempre più potere. Nel 1600 Ieyasu vinse la battaglia di Sekigahara, abbatté ogni oppositore e tre anni più tardi gli venne concesso il titolo di Shogun. Il nuovo padrone del Giappone aveva sessant'anni e passò il resto della sua vita a creare e a consolidare una nuova struttura statale che da lui prese il nome di Shogunato Tokugawa. Spostò la capitale da Kyoto a Edo, l'attuale Tokyo. Le riforme sociali iniziate dal predecessore furono portate a compimento: fu sancita una rigida separazione in classi, con permesso ai soli samurai di portare armi.

Tokugawa Ieyasu era una sintesi di tutte le doti che fanno un condottiero eccezionale. Ardimento e prudenza, qualità la cui coesistenza può sembrare paradossale, in lui si fondevano. Partecipò a ben novanta battaglie e riuscì ad assicurare al Giappone istituzioni stabili e un periodo di più di duecento anni di pace.

Oltre all'intelligenza e all'istruzione, aveva una grande lungimiranza che gli permise di compiere scelte assennate nelle strategie e nella gestione dei giochi di alleanze. Conosceva la cultura e la storia europea, come provato dalle sue corrispondenze, ma salta agli occhi la differenza tra la sua lucidità e l'ingenuo ottimismo di Nobunaga. La percezione del pericolo in cui si trovava il Giappone divenne a un certo punto netta. Non dimentichiamoci comunque che proprio all'epoca in cui lo Shogunato Tokugawa veniva fondato, l'Europa era dilaniata da conflitti e vi imperversava l'Inquisizione.


Agnostico, Ieyasu pensava che nessuna religione dovesse interferire con il funzionamento dello Stato, e le guardava tutte con sospetto. Tollerava unicamente quelle che potevano essere usate come strumenti per assicurare il buon governo. All'inizio pensò che i nuovi venuti potessero contrastare lo strapotere di un clero buddhista decadente e corrotto, ma i gravi disordini fomentati dai preti e dai frati lo convinsero che il Cristianesimo fosse malvagio e assimilabile alla pazzia. Maturò anche la certezza che dietro l'evangelizzazione si nascondesse un complotto volto a gettare il Giappone in balia della Spagna e del Portogallo, riducendolo a una terra schiava e senz'anima come era accaduto alle Filippine e al Messico. Così scrisse: "La masnada cristiana è venuta nel Giappone non solo per mandarvi le sue navi da commercio a scambiare delle merci, ma anche per diffondervi una cattiva legge e sovvertire la retta dottrina, mirando a mutare il governo dello Stato per poter così prendere il possesso del Paese. È questo il seme di grandi discordie e deve essere distrutto". 

Alcuni storici ritengono che dietro il suo cambiamento si celassero elementi inglesi e olandesi, quindi protestanti, che lo avrebbero in un qualche modo influenzato mettendo in cattiva luce gli ecclesiastici cattolici. È tuttavia più probabile che il vero motore del cambiamento dei tempi fosse il dotto neo-confuciano Hayashi Razan, che odiava in modo feroce e irriducibile la religione cristiana. 

L'Editto del 1614 proibiva il Cristianesimo e decretava l'immediata espulsione di tutti i preti e i frati operanti su suolo giapponese. Stabiliva altresì la morte per tortura a chiunque non abiurasse la sua fede, europeo o nativo che fosse. Si parla poco dell'effetto che sortì questa legge nell'immediato, ma di certo moltissimi cristiani furono trucidati senza esitazione, bruciati sul rogo a fuoco lento, trafitti da canne, smembrati pezzo per pezzo. Ieyasu era ben consapevole di come il martirio fosse altamente considerato dai perseguitati, e di certo riteneva inefficienti i sistemi repressivi di Toyotomi, in quanto concedevano ai Cristiani quanto desideravano mutando ogni sconfitta in vittoria. Per questo motivo era indispensabile indurre a rinnegare Cristo con ogni mezzo concepibile, non importa quanto crudele.


I cadaveri non erano normalmente seppelliti, perché non doveva essere permessa l'esistenza di reliquie di sorta. Venivano invece fatti a pezzi e le membra interrate a grande distanza, oppure bruciati per far sì che le ceneri potessero essere disperse in mare. La motivazione ufficiale era sarcastica: "ridurre i rischi di resurrezione". Ogni pressione psicologica era coltivata con raffinata perversione, e cominciò il costume di costringere i sospetti a calpestare immagini sacre. In accordo con le rigide divisioni sociali, i nobili convertiti venivano trattati meglio dei popolani: potevano scegliere tra l'esilio e il seppuku. Moltissimi fuggirono nelle Filippine, dove loro lontani discendenti vivono ancora e sono chiamati Mestizos. L'unico vescovo del Giappone scomparve proprio nell'anno dell'Editto, e per questo nessuno poté più consacrare preti e frati.

Ieyasu morì due soli anni dopo, nel 1616, ma il potere passò al figlio Hitedata, ancor più determinato. A questi successe Iemitsu, che di certo era ritenuto dalla Chiesa di Roma un demone. Sotto il suo dominio, verso gli anni '30 del secolo, era operativa una vera e propria Inquisizione contro i Cristiani, che dovevano essere sterminati completamente senza distinzione di sesso, età o condizione sociale. Razan continuava la sua opera di ideologo dello Shogunato. Le torture avevano in breve raggiunto una perfezione tecnica che neppure nel XX secolo sarebbe stata superata. Getti d'acqua in velocità studiati per dilaniare lo stomaco e provocare riflussi di sangue dalla bocca e dal naso, strumenti acuminati di ferro per scavare sotto le unghie e i polpastrelli rendendo ogni attimo un inferno. In particolare era molto usato un supplizio chiamato ana-tsurushi, la tortura del pozzo. Il condannato veniva calato a testa in giù in un pozzo riempito per metà di escrementi e di altre sozzure. Era sospeso su una lurida superficie di sterco, orina, sputi, vomito, e con la testa lambiva il liquame. I miasmi lo soffocavano ma non lo facevano morire subito: i più resistenti potevano durare in quell'oscena agonia anche più di una settimana. Un piccolo taglio sulla fronte o dietro un orecchio gli faceva perdere il sangue goccia a goccia. I Domenicani, che erano particolarmente numerosi nella clandestinità, furono tutti intercettati dai Ninja e sparirono uno dopo l'altro nei pozzi fecali, il loro sangue disperso nelle cloache. Nel 1933 il Padre Provinciale dei Gesuiti Cristóvão Ferreira fu calato nel pozzo, e non si può certo definire eroico il suo comportamento: dopo neanche sei ore di supplizio abiurò. Collaborò attivamente con le autorità, tradendo molti dei suoi vecchi compagni e facendoli mandare a morte.


Nel 1637 scoppiò una rivolta nell'isola di Kyūshū, causata dall'eccessiva tassazione che gravava sui contadini. Essa raccolse il consenso di un gran numero di Cristiani, che in quei distretti erano ancora numerosi. I ribelli si asserragliarono nel castello di Shimabara sotto la guida di Masuda Shirō, che assunse il nome cristiano di Jerome. Per sedare l'insurrezione lo Shogunato consumò molte vite umane e risorse. Quando alla fine gli assedianti riuscirono a prevalere, constatarono che i ribelli avevano decapitato decine di statue buddhiste. Così li uccisero tutti decapitandoli, formando una collina con migliaia di teste recise. Le leggi anticristiane divennero ancora più severe e sistematiche, al punto che ogni giapponese doveva dimostrare di non appartenere al culto proibito calpestando un crocifisso una volta all'anno sotto gli occhi dei funzionari. Queste disposizioni vennero abolite soltanto nel 1873.

mercoledì 10 gennaio 2018

ECHI DEL BUDDHISMO IN OCCIDENTE


I SANTI BARLAAM E IOSAFAT:
BUDDHA NEL MARTIROLOGIO ROMANO

Tra gli innumerevoli testi che contribuirono a formare l'immaginario collettivo medievale ne esiste uno che ha origini più lontane di quanto non sospettassero i suoi lettori: il Romanzo di Barlaam e Iosafat. La storia è ambientata nel III o nel VI secolo nella remota India, dove il Re Abenner, pagano, perseguita con ferocia la Chiesa Cristiana fondata da San Tommaso durante il suo viaggio apostolico. Un indovino gli predice che il suo neonato figlio Iosafat è destinato a convertirsi al Cristianesimo e ad evangelizzare l'intero regno. Preso dall'orrore, Abenner decide allora di crescere il rampollo in un luogo isolato tra mille delizie, in modo che la vista degli orrori del mondo non possa mai spingerlo a meditare sulla morte e sul dolore. Tutte queste precauzioni risultano però vane: l'eremita Barlaam di Senaar riesce a raggiungere Iosafat nella sua prigione dalle sbarre dorate, e gli mostra che esistono malattia, vecchiaia e morte. Lo converte al Cristianesimo servendosi di riflessioni filosofiche e lo conduce con sé nel suo eremo. Saputo questo, il Re Abenner manda a Iosafat il mago Teuda perché lo perverta e lo corrompa, facendolo desistere dal suo insano proposito. Ma Iosafat riesce a convertire Teuda. Ritorna al Palazzo e converte anche il padre. Questi abdica subito in suo favore per ritirarsi nel deserto e vivere da anacoreta. Iosafat lascia a sua volta il potere per raggiungere il santo Barlaam nella sua cella.


Nel Romanzo è contenuta la descrizione poetica di una visione, la cui origine è fenicia. Un uomo, per fuggire da un terribile unicorno, cade in una fossa e si mette in salvo afferrando un albero, solo per accorgersi con orrore che le radici sono rosicchiate da una talpa bianca e da una nera. In fondo al baratro un immane dragone si prepara a divorarlo, e quattro serpi si muovono sul terreno. A questo punto l'uomo si accorge che l'albero secerne stille di miele che lo narcotizzano e gli fanno obliare l'amaro destino che lo attende. Distratto dall'ebbrezza, egli si scorda del pericolo mortale e precipita. L'unicorno è la Morte, la fossa il Mondo, l'albero è la Vita, le due talpe il Giorno e la Notte. Il dragone è l'Inferno, i serpenti sono i Quattro Elementi. Le gocce di miele sono i piaceri terreni, che impediscono al gaudente la percezione della morte.

La narrazione agiografica della vita di Barlaam e Iosafat era ritenuta opera di S. Giovanni Damasceno e fedele alla realtà storica. Nel secolo XIII le fu data immensa risonanza da un agiografo famoso: Jacopo da Varagine. Nella sua Legenda Aurea, egli raccoglie questa lontana tradizione divulgandola. Anche il suo contemporaneo Vincenzo di Beauvais ne parla in forma più estesa nel suo Speculum Historiae. Se ne trovano molte versioni in latino e in volgare, in prosa come in poesia. Si conosce persino una versione in lingua islandese del XV secolo. Il principe indiano e l'eremita di Senaar non furono mai formalmente canonizzati dalla Chiesa di Roma, ma risultano inclusi nelle versioni più antiche del martirologio romano, che fissava la loro festa il 27 novembre. La Chiesa Greca Ortodossa tuttora li venera (il nome Iosafat è riportato come Ioasaph), e li festeggia invece il 26 agosto.


Chiunque abbia anche una minima conoscenza di Buddhismo, rimarrà stupito dalla somiglianza tra la vicenda di Barlaam e Iosafat e la vita del Principe Siddhartha Gautama, più noto come il Buddha. Le analogie sono così numerose e profonde da non poter essere liquidate come coincidenza. Gli studiosi sono riusciti a provare questa origine e ad attribuire l'opera ritenuta in precedenza di Giovanni Damasceno a un monaco georgiano di nome Eutimio, che la scrisse nell'XI secolo. A sua volta Eutimio utilizzò come fonte scritti in arabo e in georgiano aventi come argomento proprio la vita del Buddha. Il nome che nei codici buddhisti è attribuito al Principe Gautama prima dell'Illuminazione è Bodhisattva, termine sanscrito che si corruppe in Bodisav, giungendo con questa forma nel territorio dell'attuale Afghanistan per poi entrare in persiano come Bodasif e in arabo come Budhasaf. Alcuni copisti arabi invece della lettura Budhasaf utilizzarono Yudasaf per via di un errore di trascrizione: la lettera che rappresenta la b- se scritta on un puntino sottostante, diventa invece la y- se scritta con due. Così Yudhasaf passò in georgiano come Iodasaph (X secolo) per diventare infine Ioasaph, Iosafat.

La fonte ultima è un testo usato dai Manichei che in seguito passò ad ambienti islamici con il titolo di Kitab Bilawhar wa-Yudasaf (ossia Libro di Bilawhar e Yudasaf), diffuso a Baghdad nell'VIII secolo.